Si la personne citée est absente de son domicile, une copie de la citation peut être remise à un parent, un allié, un employé ou à une personne résidant à ce domicile.
Le commissaire de justice doit indiquer dans son procès-verbal de remise le lien qui existe entre la personne à qui il remet la citation et le destinataire.
Il doit informer immédiatement la personne poursuivie par lettre recommandée avec avis de réception. Il peut aussi lui envoyer une copie par lettre simple en lui demandant d’en accuser réception.
La preuve de réception de la copie de la citation par la personne citée a la même valeur juridique qu’une remise en mains propres par le commissaire de justice.
Si le commissaire de justice ne trouve personne au domicile de la personne poursuivie, il vérifie immédiatement l’exactitude du domicile.
Lorsque le domicile indiqué est bien celui de l’intéressé, il l’informe par écrit qu’une citation est à retirer à son étude. Il peut laisser un avis de passage invitant le destinataire à se présenter à son étude et lui envoie une lettre simple. Il peut également l’informer par lettre recommandée avec avis de réception ou par lettre simple avec demande d’accusé de réception.
Quand la personne mise en cause retire la citation à l’étude, la remise est considérée comme avoir été effectuée le jour du retrait.
Si le destinataire de la citation ne va pas la retirer à l’étude du commissaire de justice, la preuve de la réception de la lettre d’information du commissaire de justice vaut remise de la citation. Dans ce cas, la date de la remise est la date à laquelle il a pris connaissance de la lettre d’information du commissaire de justice. Si le commissaire de justice a envoyé cette lettre en envoi simple et que le destinataire ne lui a pas accusé réception, il devra faire un 2e envoi en recommandé avec accusé de réception.
Si malgré les recherches du commissaire de justice, la personne visée par la citation est sans domicile ou résidence connus, le commissaire de justice doit remettre une copie de la citation au parquet du tribunal saisi.
Lorsque le procureur de la République constate qu’une personne qu’il veut citer à comparaître est sans domicile ou résidence connus, il peut ordonner qu’un agent de police fasse des recherches pour découvrir l’adresse de la personne. En cas de découverte, l’agent de police donne connaissance de la citation au destinataire et établit un procès-verbal. Il l’adresse au procureur de la République.
Si l’adresse de la personne citée n’est pas découverte avant l’audience, l’ordre de recherche peut être maintenu. Le procès-verbal établi par l’agent de police vaut citation à parquet. Cela permet de la juger par défaut, c’est-à-dire que la personne citée n’a pas eu connaissance de la convocation et est absente à l’audience.